Le corps replié, l'apnée.
Le flottement et l'impossibilité de s'accrocher à quelque chose de tangible.
La sensation de noyade.
Submergée.
Le corps replié.
Je suis allée en dedans chercher l'équilibre.
Je suis allée au plus profond, dans une nuée, au delà des corps glacés.
Respiration insupportable.
Apnée.
Douleur foudroyante, étirée, longue.
Une sensation d'insurpassable et la volonté furieuse de surpasser.
A vouloir déchirer ma poitrine.
Le corps replié.
Le sommeil m'a attrapé là.
L'obscurité tout autour.
Mate, profonde, l'espace.
Je me souviens de cette fois, l’apesanteur au dessus de mon propre corps.
L'espace, le corps d'étoiles.
La contraction depuis l'intérieur qui fait vibrer tout le corps.
La sensation du vide, de l’énergie circulante.
L'état fœtal, au delà.
La gorge qui brûle au réveil.
Ne pas savoir dire.
L'obscurité tout autour.
Corps d'étoiles.
On marche sur un ponton, autour de nous de grands bassins.
L'eau bleue lumineuse circule de bassins en bassins, traçant un chemin vers.
C'est la traversée.
Il se tient devant moi.
Son regard se pose sur moi, je veux le suivre, je dois le suivre.
Je l'ai toujours suivi.
Il ouvre ma marche, je veux me confondre dans ses pas.
Porte immense de lotus où il disparait dans la lumière.
Il m'attend, sous nos pieds, comme un volcan.
Une origine du monde.
Lumière rouge, lumière d'or.
Nimbe de lave autour du corps solaire.
Nappes de sang, enclose la lueur.
Le sommet de la montagne.
Le coeur de la terre.
La brûlure de 100 soleils en un battement.
Je dois revenir, il attend.
De l'espace constellé jusqu'à la montagne.
Ricoché d'un faisceau arc-en-ciel entre les parois des sommets.
Je dois revenir.
En écho depuis mon enfance, ce rêve où, sous mes pieds, le sol c'est ouvert.
Des flammes de lumière de toutes les couleurs embrasait l'espace.
Revenir...
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