C'est revenu du fond des battements de coeur.
Dans chaque cycle de sang.
Dans la profondeur de chaque muscle.
En silence. Murmures. Vrombissements.
L'impossibilité d'étouffer le jaillissement.
La nécessité de l'immobile. Aussi.
Le contact des plantes de pieds avec le sol.
La poitrine qui se soulève en se remplissant.
Toujours plus loin.
Un certain culte de la lenteur.
Réveiller le corps.
Ré-apprivoiser la gravité.
Respirer de nouveau.
Aller en courant chercher la toute jeune fille sur le parquet.
S’asseoir en dedans.
Les yeux clos.
C'est dans le corps.
C'est dans tout mon corps.
C'est l'espace que j'habite.
C'est là où je m'efface.
Je cherche la tension, la dynamique.
Ce que mon corps me demande.
La torsion.
Le soulèvement.
Le développé.
Le relâché.
L'impulsion juste.
La vitesse.
L'amont.
L'en dedans.
Le muscle.
Le corps au service du mouvement juste.
Aller travailler plus loin encore le muscle.
Pour le mouvement juste.
Le rythme.
Ce que mon corps dit.
Ce qu'il me reste à dire.
Vouloir le vent sous la peau.
L'eau dans les bras.
La terre dans les jambes.
Le feu dans les mains.
La circulation.
Quelque part en moi, une pierre.
Une goutte.
Un sol aride où l'averse explose.
Les remontées de poussière.
Le culte de la lenteur.
Au delà du mouvement.
Jusqu'au bout de l'étirement.
Et savourer davantage encore la dynamique.
Je recommence tout juste.
Mon corps n'a pas oublié.
J'ai un cri qui me secoue encore, dans tout le corps.
Un cri sourd.
Un silence.
Un espace blanc.
Le temps s'arrête.
De la nécessité d'habiter pleinement l'espace de mon corps.
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