La pâte au sarrasin sous les doigts
Ça me démangeait
Surtout vu le temps venteux et moi encore bien grippée
(en plus d'adorer ça...)
Farce
- 1 petit bol d'Okara (l'équivalent de la moitié de ce qui me reste de soja pour 1L de lait)
- 2/3 du bol de Baby Corn hachés
- 1/3 du bol de Shiitake hachés
- 2/3 du bol de branches de brédes Pet-Saï hachées
- 1/4 du bol d'Algues (Nori-Dulse-Ulve)
- 1 c. à soupe d'Huile de Sésame
- 1 c. à soupe d'Ail
- 3 c. à soupe de Siave (sauce soja)
- 1 c. à café de Miel de Baies Roses
- 1 petite c. à café d'Ume Sue
(oignon vert / coriandre... selon le goût)
Faire sécher l'Okara et ajouter l'Huile de Sésame.
Laisser dorer un peu.
Ajouter l'Ail, les Shiitake et les Baby Corn, puis les Brédes et le Siave.
Finir avec le Miel dilué dans l'Ume Sue.
Le mélange ne doit pas être trop humide.
J'utilise aussi bien du tofu, lyophilisé ou pas
Mais vu ma consommation de lait de soja... je refuse de jeter l'Okara
Okara qui est aussi délicieuse grillée, bien croustillante
Avec des légumes ou pour un gratin
En sucrée, avec des fruits et des céréales, ça passe tout seul aussi
Une fois la farce prête
J'abaisse ma pâte du post précédent
Découpage à l'emporte pièce cercle
Un pli pour marquer légèrement le milieu
Un peu de farce
Pli
Je commence à penser au milieu
Jusque chaque bord
Je relève les pointes vers l'intérieur
Histoire d'avoir de petits plis cholis
Je montre à plat
Mais je manipule dans la main
Tout juste assez de farce et de pâte
(ça vous avance bien ne sachant pas la proportion de pâte...)
Je les laisse sécher un peu
Notez que je n'ai pas humidifié
Et que mes bords ont séché en craquant puisque plus fins
Pour la Cuisson
C'est à l'eau bouillante
On attend qu'ils remontent
On peut aussi bien les faire cuire dans un bouillon ou une soupe
Je préfère personnellement
Je tenterai bien un passage au four
Après cuisson à l'eau
Avec du poivron rouge un peu fruité, voir un mix avec du jaune
de l'aubergine
des oignons
un fond de bouillon
Saupoudré de Gomasio
La cuisson à la poêle n'est pas non plus contre-indiquée :)
Assise à étudier les détails de l'entrée d'une église.
Aux portes d'un temple à penser l'eau, les larmes.
Les pieds dans le sable, les cheveux dans le vent glacé.
A l'ombre d'un arbre.
A l'ombre d'un arbre au bord de l'eau.
A l'ombre d'un arbre au dessus de l'eau.
A l'ombre d'un arbre où respirer.
Un parc, un sous bois.
Une forêt.
Entre les touffes jaunies prêtes à prendre feu des collines asséchées.
A quelques pas des flammes léchant le métal rouillé d'un grillage penché.
A perte d'horizon quand le ciel s'emplie de vagues nuageuses et que l'écume blanche s'amasse au pied des côtes noires, soleil rougissant.
A perte d'horizon, dans le vent glacé.
Lorsque la pierre blanche palpite jusque dans la chair, en embruns emplissant la poitrine.
En morsures de jour.
En éclaboussures gelées depuis le lac en arrière.
En pas de poussière.
D'étoile en étoile.
En temps long passé à attendre l’inaccessible, et c'est là l'essence même.
Le pouls.
Le souffle.
Dessous les poutres vieilles d'un atelier calciné.
A vouloir hors les murs.
Prairies et champs de blé.
Entre les pages noircies et les livres ouverts puis refermés.
Atteindre l'inaccessible.
Volonté puissante.
S'il avait su l'eau bouillante, la candeur, l'innocence et la pudeur. La maladresse et pourtant... pourtant les gestes sûrs, les mots mesurés. Autant que le temps s'égraine dans le sablier. Pas de poussière.
J'aurai aimé, retourner au musée, autre regard.
La ville la nuit et le petit jour, entre gavroche et misérable, ambivalente quand on perçoit l'antique beauté, la passagère, la naufragée, la cavalière, l'incandescente, la sacrifiée. La gitane. Le voile. Les cheveux longs pour couvrir la peau nue et avancer dans le petit jour, la nuque découverte, les mèches perdues pas après pas.
S'il avait su.
Jamais il n'aurait ri, jamais il n'aurait bu, jusqu'à la lie.
Je cherche mon corps depuis d'autres temps, toujours d'avant, jamais vieille, et pourtant.
Et l'espace est grand, tout l'espace.
Dedans dehors.