mercredi 10 juillet 2013

Mickiyuki

[...] on raconte l'histoire du capitaine Fukakusa qui tombe amoureux de la poétesse Ono no Komachi, qui a promis d'être à lui après qu'il sera venu cents nuits la voir; il expire la quatre-vingt-dix-neuvième nuit.

Il est question de ce thème dans les pièces de Nô Kayoi Komachi et Sotoba Komachi.
Dans le Haifu yanagidaru, l'histoire se transforme:
Komachi est courtisane du Yoshiwara dont le registre de clients est bien garni.
Son amant, loin d'être ardent, la néglige, si bien que:

Horecho wo
Kuju ku ya me ni
Keshite oki

La quatre-vingt-dix-neuvième nuit -
Elle le raya
Du registre des amoureux.

La même histoire est parodiée dans le recueil de kobanashi, Kanoko machi:
un homme envoie des billets doux à une dame aristocrate qui lui promet enfin d'être à lui s'il vient la voir tous les soirs pour cent nuits, et il doit confirmer son passage en laissant un signe sur la station de voitures près du portique.
Chaque nuit, qu'il pleuve ou qu'il vente, l'homme vient laisser son signe; la dame, impressionnée par un tel dévouement, envoie sa servante le convier à sa chambre.
Chose étrange, l'homme hésite et reste quelque peu déconcerté; lorsque la servante le presse, il avoue: "Eh bien, c'est qu'on me paie à la journée pour que j'appose ces marques."
[...]

In Histoire de la Littérature Japonaise
Tome 2  - L'Isolement du XVIIe au XIXe siècle
de Shuichi Kato

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