samedi 13 avril 2013
What's wrong ... - Femme
J'ai toujours eu le goût de l'instant suspendu.
Sensitive intense au contact humain.
Légère dans le courant.
Emportée et présente dans le jour qui éclabousse le sol.
L'oiseau qui s'ébroue.
Le vent.
La goutte d'eau sur la vitre.
Le temps qui coule à laver les yeux depuis le dedans.
C'est long dessous les étoiles.
Besoin que tout bouge vite maintenant, avec... le temps du ralenti.
Que je puisse m'accrocher à l'instant suspendu.
Les lèvres posées sur la tasse de thé en cessant de penser quelques secondes à ce que je dois faire.
Etre là.
Simplement bien.
Ai fait le tour de la question.
Le point.
Maintenant, la ligne d'horizon.
Et je pourrai bien rester là haut, y vivre, y mourir.
Mais le besoin de frottement au monde me tire aussi vers les hauteurs.
Alors penser à la côte, Sud Sauvage, côté ville.
Le temps de voir venir le départ.
Le temps de respirer à plein poumons l'océan, avant d'enrouler les nattes de vacao, les quelques morceaux d'écorce de cryptoméria au milieu, et quitter le sol.
Il y a eu ce besoin profond de revenir à l'essentiel.
L'humain m'a laissé en miettes.
L'homme m'a laissé sans voix.
Le temps de tracer la route à prendre sur la carte, en laissant loin derrière moi les poids tristes des gens qui ne savent plus vivre et enlisent avec eux.
Besoin de Nature... humaine.
A distance de la faune trop sauvage qui tire vers le fond.
L'enfance plein la tête, responsable.
Un relan de dégoût en pensant avoir été plus entourée d'ados sur le tard que d'adultes conscients.
Mais je sais où j'en suis, je sais qui je suis.
La femme que je continues de devenir.
Celle que je veux être.
La pluie commence à tomber.
Fraîcheur dans une autre nuit où le sommeil me laisse là.
Le murmure des vagues.
Le coeur suspendu dans les branches, entre vacoas et badamiers.
J'aimerai prêter mes yeux pour voir le monde.
J'aimerai être toujours là, dans les gouttes qui tombent de plus en plus fort.
Repenser aux accords
Aux lignes, aux ratures
Aux doigts mêlés
A l'envie de 4 mains, depuis loin
A la pulpe des doigts
Aux derniers fruits de saison
Au souffle de l'hiver qui s'installe
Aux encres posées sur la table basse, à côté de la théière
Aux bougies qui n'en finissent pas de fondre
A effleurer, du bout des doigts
Aux étoiles derrière les nuages
A la valise ouverte sur le sol
A savoir que je n'ai besoin de rien
Pas grand chose
A dessiner
Pimpin
Graines et papiers pliés
Petites offrandes dans l'obscurité
Entre deux souffles
A distance
Doucement
Je suis lente, étirée
Doucement
Entre les plumes d'oiseaux et les feuilles
Tout doucement
Grain de sable
Aile du vent
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