pas mes petits pieds, mais mon chemin au commencement
les Aigrettes
mes premiers bains
Bébé Paille-en-queue
Vavangue
mon jardin au grillage troué
mon chemin sans limite
Pierrot Raphaël, mon grand père, mon roc dans le jardin sacré
La Ravine du Bernica
une partie de mon terrain de jeu favori
Tamarinier
Premier vertige entre la Pampa et la Ravine
Le territoire passé des tisaneurs
Le vieux chemin pavé mangé par les herbes
L'immensité sous les étoiles
Baleine à bosses
L'attente avec les jumelles chaque hiver
Les kilos de branches assemblés pour les cabanes
Les kilos de feuilles pliés
Les quelques fleurs précieuses en couronne
Les herbes en bracelet
Les col-col partout sur les vêtements
Les yeux ouverts, les mains pleines, le coeur chaud
Le savoir immense de mon grand père, les plantes médicinales sur la promenade
Mon premier potager parce que je le voulais
La Vavangue
Mon territoire
La ribambelle de fruits en partage avec les oiseaux
Herbier secret de tisaneuz à placarder sur tous les murs un jour si je travaille bien
Graines d'espoir à semer
Ma richesse entre des pages jaunies
Mes secrets bien gardés
L'odeur enivrante de la résine...
les planches cassées, les planches patinées, les sens aiguisés de mon enfance dans l'atelier
Les premiers points
Les liens solides
La corde qui ne se brise jamais
Les Roches Noires
Mes premières vagues
Ma première planche
Paille-en-queue
Un des bassins des Cormorans
au bonheur de l'eau glacée qui alimente toute la ville
Les Roches Noires
La lutte contre les imbéciles
Le dégoût d'être habillée d'étiquettes par les regards aveugles
Renforcé par la sensation d'être considérée comme une proie
bonne à placer sur le mur des trophées de chasse
Les craies sur les marches
en dessinant des mandalas sur le béton
au coucher du soleil
La nage à l'unisson
La première chevillère
Les bijoux faits en attendant le prochain client
En louant des palmes, des planches, des masques
En luttant toujours contre les imbéciles à l'adolescence sur les Roches Noires
Les kilomètres à marcher seule entre les Roches Noires et La Saline
Bébé tortue à Saint Leu
Le lagon de Saint-Leu
Mes petits pas dans ceux de mon arrière-grand mère
Les dattes du jardin trempées dans la mer par mon arrière-grand père
La ville de ma mère
De la cabane dans les filaos jusqu'aux sourires au bord de l'eau
pour s'y retrouver plus grandes
En traversant jusqu'au spot en ramant
le cœur qui bat toujours entre elle et moi
nos mains qui travaillent ensemble
nos yeux qui regardent dans la même direction
Tous les pas qui nous ont rapproché de nos jeux d'enfants
jusqu'aux femmes qu'on devenait
Kaf nana 7 po
Tranche Papaye Powa
Whatever Happen
Les nuits magiques entre musique, danse et rires
Nostalgie du frère gitan
La lumière par la fenêtre en guettant les vagues
Les projets artistiques ensemble et ceux qui n'ont pas vu le jour
Le fil de l'eau...
Les séries, l'accalmie
La présence pleine
Ce que l'effort et la persévérance paye
THE wave de Saint-Leu
Check Sista, Lull' est toujours là et attend patiemment de nouveau de mesurer sa présence entre 2 séries.
Les bigorneaux s'accrochent toujours autant, mais les z'oiseaux vont s'en charger, si c'est pas la mer qui les ravalera.
Pour les requins... y'a plus qu'à patienter en prenant de la hauteur.
D'ici là, j'espère que le corps de notre océan sera de nouveau ouvert pour qu'on puisse y renaître encore ensemble.
Qui sait, sans pester comme des locales lasses, mais on peut rêver, sans ramasser encore des moks, des mégots, du plastique, des bouteilles d'alcool dégueulasses, et sans claquer le bec à ceux qui rodent droper, même sur le sol comme s'ils se prenaient pour des conquérants ou en territoire conquis.
Les rouleurs de mécanique rouille vite de toutes les façons. A jouer les coqs, ils s’ennuient avec leurs basse-cour qui rôdent becquer en gloussant comme des dindes.
On a jamais aimé quand ça manquait d'envergure...
Le manque de savoir-vivre est toujours asphyxiant, certains regards ont oublié d'enlever leurs filtres dégoûtants, certains corps vides ajoutent proportionnellement des couches superficielles pour accrocher la lumière artificielle, mais le souffle à l'intérieur demeure toujours aussi puissant.
Un jour, ils finiront peut être de vomir leur bêtise humaine.
En attendant, respire.
Nous on sait pourquoi on ne pourra jamais se plaindre.
Aux couleurs qu'on mélange comme aux gestes, en donnant toujours de la voix.
" I love you when you dance
when you freesyle in trance
So pure such an expression "
La bonne époque des ses bottes en cuir et de son chapeau de cow-boy
et moi les tresses...
Jusqu'au Totem en binôme, au bureau de la Principale, à cause des nos installations et nos performances au bahut
Tranche Papaye quand je pense qu'on a pas fini de remuer les gens avec nos idées
J'ai pas le son pour mon corps qui danse sans elle sur la Terre
Ta main me manque pour gratter mon coco quand je pense trop ma belle
Je suis toujours un espace immense qui observe ceux qui veulent l'enfermer dans le leur
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