vendredi 23 mai 2014

Mater Furiosa



So Mr. President
J'entends bien, et je suis contente d'entendre
Mais je me demande...
Qu'est ce que vous attendez aux Etats-Unis
pour faire quelque chose au niveau de la censure des médias,
et concernant l'éducation sexuelle à l'école, 
sans être puritain ni laxiste, 
parce que nous, ailleurs dans le monde,
on se fait dégueuler dessus une marée de violence, entre autre sexuelle,
J'avais 12 ans que je sentais déjà le venin m'entourer et les serpents tous prêts à mordre
Je ne remercies pas certains citoyens des Etats-Unis d'avoir pervertis plusieurs générations dés l'adolescence
sous couvert de libération des moeurs
Bien sûr, les raisons sociales sont profondes 
Mais à l'heure d'internet, quand est il de la communication et de la culture?
Jusqu'où ira le lavage de cerveau et l'aliénation?

On m'a parlé de la libération de la femme
C'est tout jeune

Est ce que transformer les filles à peine pubères en lolitas, déjà affublées d'une étiquette "sexuée" 
donc proies potentielles, traitées comme prédatrices, 
en laissant faire via les médias,
n'est pas aussi de la responsabilité des gouvernements?
Qu'en est il de la famille et de la place de la femme au sein de nos sociétés?

Depuis quand la liberté d'expression passe avant les droits des enfants, dites moi?
On m'a appris que d'ôter la liberté d'expression aux citoyens c'est un des signes de la dictature
Alors dans ce cas, vous avez un dictateur dans votre dos
Il inonde les ondes, et vous ne protégez pas la population
Ni par le contrôle des médias
Ni par une politique précise pour que les enfants sachent se couvrir des dangers des médias
Le contrôle parental est une chose
Le rôle que l'Etat a à jouer en amont une autre

Ne rien faire, c'est laisser faire
Ça s'appelle être complice

Une mère furieuse qui a pris le temps d'une analyse sociologique
après le constat horrible de la somme de traumatismes accumulés
dans les consciences, y compris la sienne


jeudi 8 mai 2014

Je marche sur le toit du monde


Départ de nouveau pour deux semaines dans mon chez moi du Sud-Est
A l'ombre du grand pamplemoussier de Chine, devant la vieille porcherie envahie par la végétation
Une cabane entre les palmistes à construire
Bientôt, j'y remets quelques poules comme avant, et un potager


Quand je perds mon souffle, je ferme les yeux, je prends mon élan et je m'envoles de nouveau avec Alizée




pas mes petits pieds, mais mon chemin au commencement

les Aigrettes
mes premiers bains

Bébé Paille-en-queue

Vavangue
mon jardin au grillage troué
mon chemin sans limite

Pierrot Raphaël, mon grand père, mon roc dans le jardin sacré

La Ravine du Bernica
une partie de mon terrain de jeu favori

Tamarinier
Premier vertige entre la Pampa et la Ravine
Le territoire passé des tisaneurs 
Le vieux chemin pavé mangé par les herbes 
L'immensité sous les étoiles

Baleine à bosses
L'attente avec les jumelles chaque hiver

Les kilos de branches assemblés pour les cabanes
Les kilos de feuilles pliés 
Les quelques fleurs précieuses en couronne
Les herbes en bracelet
Les col-col partout sur les vêtements 
Les yeux ouverts, les mains pleines, le coeur chaud
Le savoir immense de mon grand père, les plantes médicinales sur la promenade
Mon premier potager parce que je le voulais
La Vavangue
Mon territoire







La ribambelle de fruits en partage avec les oiseaux

Herbier secret de tisaneuz à placarder sur tous les murs un jour si je travaille bien
Graines d'espoir à semer
Ma richesse entre des pages jaunies

Mes secrets bien gardés



L'odeur enivrante de la résine...

les planches cassées, les planches patinées, les sens aiguisés de mon enfance dans l'atelier

Les premiers points
Les liens solides

La corde qui ne se brise jamais







Les Roches Noires



Mes premières vagues
Ma première planche









Paille-en-queue

Un des bassins des Cormorans
au bonheur de l'eau glacée qui alimente toute la ville



Les Roches Noires

La lutte contre les imbéciles 
Le dégoût d'être habillée d'étiquettes par les regards aveugles
Renforcé par la sensation d'être considérée comme une proie
bonne à placer sur le mur des trophées de chasse 

Les craies sur les marches
en dessinant des mandalas sur le béton
au coucher du soleil



La nage à l'unisson

La première chevillère

Les bijoux faits en attendant le prochain client
En louant des palmes, des planches, des masques
En luttant toujours contre les imbéciles à l'adolescence sur les Roches Noires













Les kilomètres à marcher seule entre les Roches Noires et La Saline

Bébé tortue à Saint Leu

Le lagon de Saint-Leu
Mes petits pas dans ceux de mon arrière-grand mère 
Les dattes du jardin trempées dans la mer par mon arrière-grand père
La ville de ma mère
De la cabane dans les filaos jusqu'aux sourires au bord de l'eau
pour s'y retrouver plus grandes
En traversant jusqu'au spot en ramant 



le cœur qui bat toujours entre elle et moi
nos mains qui travaillent ensemble
nos yeux qui regardent dans la même direction



Tous les pas qui nous ont rapproché de nos jeux d'enfants
jusqu'aux femmes qu'on devenait

Kaf nana 7 po



Tranche Papaye Powa 
Whatever Happen





















Les nuits magiques entre musique, danse et rires
Nostalgie du frère gitan



La lumière par la fenêtre en guettant les vagues

Les projets artistiques ensemble et ceux qui n'ont pas vu le jour

Le fil de l'eau...
Les séries, l'accalmie 
La présence pleine 

Ce que l'effort et la persévérance paye 



THE wave de Saint-Leu




Check Sista, Lull' est toujours là et attend patiemment de nouveau de mesurer sa présence entre 2 séries.
Les bigorneaux s'accrochent toujours autant, mais les z'oiseaux vont s'en charger, si c'est pas la mer qui les ravalera.
Pour les requins... y'a plus qu'à patienter en prenant de la hauteur.
D'ici là, j'espère que le corps de notre océan sera de nouveau ouvert pour qu'on puisse y renaître encore ensemble.
Qui sait, sans pester comme des locales lasses, mais on peut rêver, sans ramasser encore des moks, des mégots, du plastique, des bouteilles d'alcool dégueulasses, et sans claquer le bec à ceux qui rodent droper, même sur le sol comme s'ils se prenaient pour des conquérants ou en territoire conquis.
Les rouleurs de mécanique rouille vite de toutes les façons. A jouer les coqs, ils s’ennuient avec leurs basse-cour qui rôdent becquer en gloussant comme des dindes.
On a jamais aimé quand ça manquait d'envergure...
Le manque de savoir-vivre est toujours asphyxiant, certains regards ont oublié d'enlever leurs filtres dégoûtants, certains corps vides ajoutent proportionnellement des couches superficielles pour accrocher la lumière artificielle, mais le souffle à l'intérieur demeure toujours aussi puissant.
Un jour, ils finiront peut être de vomir leur bêtise humaine.
En attendant, respire.
Nous on sait pourquoi on ne pourra jamais se plaindre.
Aux couleurs qu'on mélange comme aux gestes, en donnant toujours de la voix.

" I love you when you dance
when you freesyle in trance
So pure such an expression "

La bonne époque des ses bottes en cuir et de son chapeau de cow-boy
et moi les tresses...
Jusqu'au Totem en binôme, au bureau de la Principale, à cause des nos installations et nos performances au bahut

Tranche Papaye quand je pense qu'on a pas fini de remuer les gens avec nos idées

J'ai pas le son pour mon corps qui danse sans elle sur la Terre

Ta main me manque pour gratter mon coco quand je pense trop ma belle
Je suis toujours un espace immense qui observe ceux qui veulent l'enfermer dans le leur